Les Belgian Cheetahs prêtes pour la saison olympique et Tokyo 2020
Bien décidées à faire encore parler d’elles, nos relayeuses de 4x400m viennent de reprendre l’entraînement.
- Publié le 21-11-2019 à 16h15
Bien décidées à faire encore parler d’elles, nos relayeuses de 4x400m viennent de reprendre l’entraînement.
Une qualification olympique, ça se fête ! Les Belgian Cheetahs avaient donc décidé de "marquer le coup », selon les mots de leur coach Carole Bam, ce mercredi soir à Anderlecht où étaient conviés les athlètes et leurs entraîneurs respectifs, les familles, les sympathisants et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réussite de ce beau projet de relais 4x400m féminin porté "avec le coeur".
"Nous sommes véritablement parties de rien", a souligné la sélectionneuse, rappelant que Camille Laus et Hanne Claes, à l’origine du projet évoqué dès l’automne 2017 avant d’être concrétisé en mars 2018, s’étaient initialement heurtées à de très nombreuses réticences au niveau institutionnel.
Mais, rapidement rejointes par Margo Van Puyvelde, Justien Grillet, puis Cynthia Bolingo et bientôt d’autres, les sprinteuses ont fini par s’imposer naturellement sur la piste, leurs résultats concordant avec les ambitions affichées. De la première course à Oordegem, le 26 mai 2018, à la cinquième place atteinte aux championnats du monde de Doha, en passant par la 4e place européenne à Berlin, les Belgian Cheetahs ont réussi un parcours quasiment sans faute qu’elles ont retracé en vidéo. "On a progressé de façon linéaire, étape par étape", se félicite Hanne Claes.
"Le succès des Cheetahs, c’est avant tout la réussite d’un groupe", juge Camille Laus qui, en bonne capitaine, se porte garante de l’excellent état d’esprit qui règne au sein de ce collectif noir-jaune-rouge.
Implication et respect mutuel
Mais ce n’est bien évidemment pas la seule explication à cette belle histoire belge. "La solidarité, l’implication, le respect mutuel entre les filles et la reconnaissance de la légitimité de chacune sont d'autres facteurs de réussite de ce groupe qui est orienté vers les résultats" , témoigne leur coach mentale Ellen Schouppe, qui leur a offert un pendentif représentant les anneaux olympiques, sur une face, et une flamme, sur l’autre. "La manière dont les plus jeunes sont accueillies dans le groupe résume à elle seule la mentalité de ces filles. Il est aussi frappant de constater qu’elles se réjouissent sincèrement des résultats individuels de leurs copines. Mais je crois que leur grande force, outre leur coach qui joue un rôle central et prépondérant, c’est aussi leur capacité de parler de tout, même quand cela va moins bien."
"Les Belgian Cheetahs donnent de la force aux Tornados", souligne, de son côté, Jacques Borlée, l’entraîneur du relais 4x400m masculin. "Avant la finale des championnats du monde, à Doha, j’ai demandé aux garçons de s’inspirer de leur énergie, de faire preuve du même enthousiasme."
Un groupe de 11 filles
Avec, à la clé, une médaille de bronze historique pour notre pays. "Ces filles ont fait leurs preuves et dans l’optique des Jeux olympiques de Tokyo, mon message aux différents entraîneurs est : continuez à accorder une confiance totale à Carole, sans aucune réserve", lance Jacques Borlée, qui mesure mieux que quiconque la difficulté de combiner les intérêts individuels et ceux d’une équipe. Voire de deux équipes, étant donné la qualification olympique du relais mixte également.
En ce qui concerne le programme sportif de 2020, une chose semble certaine. Tant les Belgian Cheetahs que les Belgian Tornados répondront favorablement à une invitation pour les championnats du monde en salle, qui se dérouleront à Nanjing, en Chine, du 13 au 15 mars. "C’est l’occasion idéale de faire un peu de spécifique", estime Carole Bam, qui peut désormais puiser dans un groupe de 11 filles bien plus étendu qu’aux débuts de cette aventure ne demandant qu’un heureux prolongement à Tokyo.